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Farine d’insectes : beaucoup d’attentes à concrétiser

 

[Impact direct ?]

En juin 2017, l’index
des matières premières
Mundi pour les farines
de poissons origine Pérou
tombait, pour
la première fois depuis
cinq ans, sous la barre
des 1 000 € la tonne.

 

Même si le feu vert de Bruxelles, pour incorporer les farines d’insectes dans l’alimentation des poissons d’élevage, ouvre un nouveau marché à forte croissance face aux besoins de l’aquaculture en protéines, de nombreux défis restent à relever. La question du prix des protéines d’insectes dépend directement de l’industrialisation de la production.

Or, la trentaine d’opérateurs, déjà en place en Europe, se compose de start-up en phase d’investissements, pour les plus avancées, suite à des levées de fonds. Reste à produire des volumes. Les Néerlandais sont en position avec Promix, lequel a monté des partenariats avec l’équipementier suisse Buhler, Ewos et l’université de Stirling. Protifarm est également un précurseur aux Pays-Bas.

En France, une dizaine de jeunes pousses travaille la farine d’insectes. Ynsect, lancée en 2011, est en première place. Son site de démonstration industrielle, installé dans le Jura, s’apprête à devenir un grand site d’élevage et de transformation, avec un objectif de 20 000 tonnes de production à terme. Mais d’autres sont sur les rangs : Mutatec, Innovafeed, Nextalim ou Entomo farm qui propose de travailler avec des agriculteurs.

De leur côté, les fabricants d’aliments vérifient si l’alternative insectes aux farines de poisson offre de bonnes garanties nutritionnelles et de digestibilité. De nombreux travaux sont en cours sur des hydrolysats et des farines, à partir des sept espèces de mouches et de scarabées autorisées. Pour les convaincre, l’International platform of insects for food and feed – Ipiff - qui regroupe la trentaine d’acteurs européens spécialisés met en avant des taux de protéines compris entre 55 et 75 % et des niveaux élevés d’acides aminés.

B.V.

 

 




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