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Euro-Toques France défend la durabilité

Michel Roth (à gauche) et Guillaume Gonez (au centre) ont été réelus coprésidents à l'unanimité.pour trois ans. (Crédit photo : G.J.)

 

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Le nombre d'adhérents à Euro-Toques France en 2017.




 

 

L’aval de la filière aussi se mobilise pour la préservation de la ressource. Derniers maillons de la chaîne avant les consommateurs, les chefs d’Euro-Toques France militent pour la cuisine de poissons, crustacés et coquillages durables et de qualité auprès des Français, comme du Parlement européen. « Les produits de la mer sont en danger », affirment, à l’occasion de leur assemblée générale, Guillaume Gomez et Michel Roth, coprésidents d’Euro-Toques France, association créée par Paul Bocuse.

Les deux chefs viennent d’annoncer leur réélection, à l’unanimité, pour un second mandat. « Nous allons poursuivre nos actions de lobbying déjà engagées auprès de Bruxelles, notamment contre le Ceta et la pêche électrique. Nous voulons éviter que demain, le consommateur puisse acheter des produits origine Canada bourrés d’additifs interdits en France », s'échauffe Guillaume Gomez. Il s'agirait d'une fraude. Mais la crainte est là.

Désireux de valoriser les captures de nos côtes, d’en favoriser la consommation en saison auprès des  clients, Euro-Toques apprécie l’aide de Mr. Goodfish pour enseigner les bonnes pratiques aux chefs. Chaque trimestre, le programme européen répertorie les espèces durables et de saison, au gré des façades maritimes. Ce calendrier est une aide précieuse pour l’élaboration des cartes par les chefs. « Nous ne formulons pas d’interdiction, notre but est d’indiquer le meilleur moment pour consommer certaines espèces », explique Florence Huron de Nausicaa, gestionnaire de Mr. Goodfish. Des conseils auxquels les chefs sont de plus en plus réceptifs. « J’écoute les recommandations mais je ne suis pas radical, sauf sur le thon rouge écarté de mes cuisines pendant dix ans », reconnaît Éric Coisel, chef de la maison Prunier. « Il n’y a aucun intérêt à manger du bar en février, renchérit Guillaume Gomez. Il est plus cher et moins bon. » La préservation de la ressourceest une préoccupation pour Euro-Toques France dont la  devise est « Notre lobby, c’est le produit ».

Guillaume JORIS

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