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En Bretagne, une « frontière intelligente » face au Brexit

Débarque de camions de la compagnie Brittany Ferries. Le dispositif import-export entre la France et le Royaume-Uni en cas de Brexit a été testé grandeur nature, en octobre, à Roscoff et Saint-Malo. (Crédit photo : F.J.)

 

3 principes
pour faciliter les formalités : prédéclaration,
lien lot-véhicule
et automatisation
des informations.

 

En Bretagne, la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf), les douanes, le service d’inspection vétérinaire et phytosanitaire et les autorités portuaires locales ont organisé, en octobre, à Roscoff et Saint-Malo, des réunions à destination des entreprises de sensibilisation aux formalités aux frontières entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, dans le cadre du Brexit. « Il n’y a qu’une possibilité pour réussir ce passage : l’anticipation et la préparation des entreprises aux formalités douanières », explique la directrice régionale des douanes, Pascale Buronfosse-Bjaï.

Pour éviter l’engorgement des ports bretons à l’arrivée des ferries et la perte de compétitivité des entreprises, les douanes ont mis sur pied le concept de frontière intelligente. Il tient en trois principes, précise Philippe Bonnafous, responsable du pôle d’action économique à la direction régionale des douanes. Un, l’anticipation des formalités « avec une prédéclaration », notamment de l’origine du pavillon, de la zone de pêche et de la nature du produit de la mer (brut ou importé). Deux, le lien « entre le lot transporté et l’immatriculation du véhicule ». Trois, l’automatisation des informations qui permettra l’établissement des formalités « pendant la traversée et non à l’arrivée du camion en France ». Le transporteur saura par avance le statut de sa marchandise et s’il s’expose à un contrôle sanitaire ou douanier (file orange) ou s’il peut entrer en France immédiatement (file verte).

Selon les estimations des douanes, les produits agroalimentaires importés concernent 25 à 30 % du trafic fret de Roscoff (5 000 camions dont la moitié à l’import par an) et les produits de la mer les trois quarts de ce volume. La part du fret des produits de la mer entrant en France par Saint-Malo est moins importante sur les 14 000 camions du fret import-export de la cité corsaire.

Franck JOURDAIN

 

 

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