EMBARGO RUSSE : PREMIERS IMPACTS
Nombre de produits agroalimentaires européens sont non-grata en Russie, dont les produits de la mer frais et surgelés. Quelles conséquences ?
Sur le marché des produits de la mer français, la sanction russe n’aura qu’un impact limité, à l’exception notable de la conchyliculture, où une dizaine d’ostréiculteurs vont être fortement fragilisés.
La décision de Vladimir Poutine met toutefois un coup de frein aux rêves récents de grand export de quelques mareyeurs, mais « c’est sans gravité, puisque l’on ne travaillait pas encore avec la Russie, indique Jacques Person, président du groupe Beganton. Nous étions en attente d’un agrément sanitaire », agrément particulièrement difficile à obtenir.
La situation diffère cependant chez nos partenaires européens, à commencer par les Écossais qui exportent pour un peu plus de 20 millions d’euros de maquereaux vers la Russie, et chez les Norvégiens. La Russie est, en effet, le premier débouché commercial de la Norvège, notamment pour le saumon – 134 camions partaient livrer la Russie chaque semaine – et le hareng.
Faire face à l’embargo est un défi de taille pour les exportateurs norvégiens. Mais une aubaine peut-être pour certains transformateurs, fumeurs et conserveurs, qui devraient voir les tensions sur les cours du maquereau et saumon se réduire. Notamment l’origine Norvège, car le saumon Chilien lui est très demandé… par les Russes.
C. ASTRUC
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