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Du thon rouge de ligne toujours mieux tracé

La marque collective Thon rouge de ligne compte une trentaine de pêcheurs impliqués en Méditerranée et en Atlantique.

 

Près de

500 t
de thon rouge pourront être pêchées dans
les eaux françaises
en 2018 (chalutiers
et petits métiers).





 

 

Alors que la saison de la pêche au thon rouge à l’hameçon démarre avec le printemps, la marque collective Thon rouge de ligne peaufine son cahier des charges.

Compte tenu de la bonne santé du stock de thon rouge, le fameux Thunnus thynnus, l’Iccat a autorisé une large hausse des quotas pour les trois prochaines années. La France pourra pêcher près de 5 000 tonnes en 2018, la majorité étant destinée aux senneurs de Méditerranée. À eux seuls, ils pourront capturer 4 391 tonnes. Chalutiers et petits métiers d’Atlantique et de Méditerranée profitent aussi de la hausse et sont autorisés à pêcher 494 tonnes.

Pas question pour autant de relâcher les efforts consentis. Les pêcheurs à l’hameçon – canne, ligne, palangre – affinent encore leurs techniques de sélectivité et de traçabilité. Des pêcheurs de la marque Thon rouge de ligne, en lien avec le mareyage, expérimentent un mode de suivi innovant et l’enregistrement de toutes leurs actions de pêche, grâce à un partenariat avec les élèves ingénieurs de Montpellier Agro. Un autre projet, mené avec l’OP Sathoan, vise à réaliser des actions de géolocalisation monitorées par la société française Isi-Fish et le groupe CLS de Toulouse, un opérateur de systèmes satellitaires telles les balises Argos.

Les pêcheurs se penchent aussi sur la limitation des prises accessoires. L’application EchoSea, développée par l’Amop (Association des organisations deproducteurs de Méditerranée) en partenariat avec Ifremer et financée par France Filière Pêche, les aide. En effet, chaque utilisateur peut y enregistrer et y géoréférencer la présence d’animaux marins (tortues, raies ou requins). L’application permet alors d’identifier en temps réel sur une carte les zones que les pêcheurs doivent éviter pour limiter les risques de prises accessoires. Une nouvelle version, plus fonctionnelle et disponible sous format Android et iPhone, va être disponible et surtout ouverte au grand public en avril. Un moyen de collecter plus de données et de rendre l’information plus fiable et la méthode plus efficace.

Hélène SCHEFFER

 

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