Des criées progressent malgré le recul général
173 812 t vendues pour 599,8 M€ au prix moyen de 3,45 €/kg selon FranceAgriMer. |
Le bilan national 2019 des ventes en criées en France confirme la baisse des débarques amorcée il y a des années. « Les volumes ont régressé de 6 % par rapport à 2018, pour une valeur des ventes en diminution de 4 % », constate FranceAgriMer. Cela se reflète sur toutes les façades : -4 % pour le Nord, -7 % en Manche, -8 % en Bretagne sud, -3 % en Atlantique. Les volumes ont chuté de plus de 10 % dans certaines criées, dont des places de marché majeures : Le Guilvinec est à -15 %, Lorient à -12 % et Les Sables-d’Olonne à -11 %. D’autres criées affichent de belles progressions, tant en volume qu’en valeur : Dieppe (+31 % en quantités, +18 % en valeur), La Rochelle (+21 %, +4 %), Roscoff (+8 %, +4 %), Agde (+3 %, +13 %). Le classement dépend de ce qui est pris en compte. Le top 3 en valeur, selon FranceAgriMer : Lorient (59,7 millions d’euros), Le Guilvinec (57,8 millions d’euros) puis Les Sables-d’Olonne (42,3 millions d’euros). Et en volume : Boulogne (19 052 tonnes), Lorient (15 713 tonnes), puis Le Guilvinec (13 786 tonnes). On les retrouve ainsi dans notre infographie des principales criées européennes (lire page 22). Les chiffres diffèrent un peu dans la compilation de l’Association des directeurs et responsables des halles à marée (Adrham), qui inclut les ventes de navires étrangers, ce qui fait passer Boulogne au 3e rang en valeur devant Les Sables. Et en intégrant des volumes débarqués dans le port mais commercialisés ailleurs, Boulogne passe en tête en valeur à 80,2 millions d’euros. La baisse globale des volumes affecte toutes les grandes catégories d’espèces : -13 % pour les poissons blancs, -6 % pour les poissons fins et -2 % pour les petits pélagiques. Bonne nouvelle tout de même, les volumes de céphalopodes ont augmenté de 6 %, avec la seiche à +19 %. De beaux scores s’observent aussi pour le thon germon à +36 % et la coquille Saint-Jacques à +12 %. Enfin, la palme du meilleur prix moyen revient à Royan, avec 9,65 euros/kg. Un habitué du titre. Pour les ventes hors criée, FranceAgriMer les estime à 53 079 tonnes en 2019, contre 54 900 tonnes en 2018, soit une baisse de 3 %, en deçà de la baisse enregistrée en criée. Idem en valeur, à près de 97 millions d’euros en 2019, contre quasiment 100 millions d’euros en 2018. Solène LE ROUX
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Poids des principales espèces
dans la valeur des ventes en criées
en 2019
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