DELPEYRAT DÉVOILE SES AMBITIONS DANS LE SAUMON FUMÉ
Delpeyrat se positionne sur le créneau de la gastronomie festive et conviviale, dont le saumon fumé est un poids lourd.
« Arriver dans l’univers du saumon fumé est une décision mûrie depuis presque trois ans, indique Thierry Blandinières, président de Delpeyrat. Nous souhaitons sortir de l’image 100 % sud-ouest et multiplier par deux notre chiffre d’affaires en 10 ans. » La reprise de l’entreprise Saint-Ferréol à Brioude aura servi d’accélérateur. Pour 1 euro symbolique, Delpeyrat dispose d’un « outil industriel moderne » et d’une équipe de 45 personnes formées aux exigences du Label rouge.
Si le groupe a consenti 700 000 € d’investissement dans l’usine, c’est avant tout pour pouvoir tripler ses capacités de production et disposer d’un trancheur mécanique dernier cri, permettant d’éviter le raidissement des filets de saumon et garantir aux consommateurs un produit « jamais congelé ».
En effet, pour sa courte gamme simplement baptisée Le Saumon, Delpeyrat prend 6 engagements et jette ainsi les bases pour créer une norme de qualité supérieure, comme il peut en exister pour le jambon. Une idée soutenue par certains fumeurs qui, à l’instar de Meralliance, l’avait déjà soumise aux distributeurs. « Si les enseignes ne nous suivaient pas et si certains acteurs du secteur, notamment les fournisseurs de MDD n’adhéraient pas, nous ne tenterions pas notre chance », indique Thierry Blandinières.
De fait, la marque va investir lourdement dans ce lancement. Trois millions d’euros sont prévus pour la campagne d’affichage, qui débutera en juillet, et le film publicitaire. Une somme qui devrait bénéficier tant à l’univers du saumon fumé que du foie gras, à laquelle il faut ajouter entre 500 000 € et 1 M€ pour les bons de réduction, les animations en hyper et supermarchés destinées convaincre les consommateurs de goûter le produit. « Nous voulons devenir une référence du goût, en menant une stricte sélection d’élevage, en respectant les méthodes artisanales, le tout commercialisé aux prix de Labeyrie. »
Les ambitions sont claires : prendre 10 points de part de marché en cinq ans, avec une production de 1 300 tonnes contre 500 aujourd’hui vendues sous les marques Delmas, en restauration, ou Comtesse du Barry. L’entreprise veut croire au succès et espère voir l’effectif de Saint-Ferréol grimper à 80 personnes dans cette période. Un atout : 40 % des consommateurs pensent que la marque Delpeyrat est déjà dans ce rayon festif.
C.ASTRUC
LES SIX ENGAGEMENTS DE DELPEYRAT
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