De nouveaux débouchés pour la praire en Bretagne Nord
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La saison 2020 de la praire a débuté quinze jours plus tôt que l’an dernier, soit mi-septembre, pour la vingtaine de navires titulaires de la licence à Saint-Malo. Avec des débouchés majoritairement locaux, peu dépendants de la fermeture des frontières donc, mais fortement corrélés à l’activité des restaurateurs. Et si les stocks sont là, les professionnels restent très prudents en matière de prix. « Nous avons du mal à être sereins car, même avec une première semaine satisfaisante, on risque de connaître un effet yo-yo commun à l’ensemble des débarquements ces derniers mois », observait Pascal Lecler, président du comité des pêches d’Ille-et-Vilaine, juste avant le lancement de la saison. Lors de la saison précédente, un tonnage de 23 415,5 kilos a été débarqué sous la criée malouine, dont 2 584 kilos pendant le confinement (du 17 mars au 11 mai), sachant que la fin de saison était fixée au 14 mai. Des coquilliers se sont concentrés sur les praires pendant cette période de crise sanitaire pour obtenir de bons prix, en misant sur l’effet de rareté. Au niveau des débouchés, des efforts ont été entrepris localement pour cibler les consommateurs. Ainsi, l’entreprise Les Viviers de la Rance, à Saint-Suliac, a intégré les praires dans des box au contenu fixé à l’avance par le vendeur, selon le principe des Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne (Amap). Et la criée a gagné une dizaine de nouveaux acheteurs, principalement des moyennes et grandes surfaces. Pour la saison 2020-2021, la date butoir est fixée au 30 avril et la pêche est ouverte les mardi, mercredi, jeudi, ainsi que les vendredi matins. La pêche est limitée à un maximum de 450 kilos de praires par navire et par jour. Haude-Marie THOMAS |