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Davantage de bio au resto

Le bio a conquis les marchés de détail et les linéaires de la distribution. La loi Egalim devrait l’aider à se développer dans les assiettes de la restauration.

(Crédit : L.F)

 

+28 %
La croissance
des produits bio
en restauration collective.

 

 

En 2018, le marché du bio représentait 9,7 milliards d’euros. Il devrait encore progresser, puisque la loi Egalim a fixé l’objectif de 20 % de produits bio dans la restauration collective d’ici 2022. Une politique qui répond à une forte demande de la part des Français : 85 % en souhaitent dans les cantines scolaires ; 76 % dans les hôpitaux et 74 % dans les maisons de retraite, selon la septième édition de l’enquête annuelle de CSA Research pour l’Agence Bio.

Pour la première fois depuis plusieurs années, la croissance en valeur des produits bio en restauration collective est plus forte que le marché des produits bio en général en France (+ 28 % contre + 15 %). Mais ce marché de 320 millions d’euros ne représente encore que 4,5 % du total.

Pour accompagner la croissance, l’Agence Bio va signer des conventions cadres avec le réseau Restau’Co (collectivités en régie directe) et le Syndicat national de la restauration collective (SNRC, entreprises du secteur).

Aujourd’hui, 65 % des établissements de restauration collective (restaurants scolaires en tête) introduisent des produits bio, à 72 % d’origine française et même à
50 % régionaux. Pour limiter le surcoût souvent induit (en moyenne 20 %, tant au niveau des achats de matière qu’au global), nombre d’entre eux luttent parallèlement contre le gaspillage alimentaire, achètent plus de produits bruts ou donnent davantage de place aux plats végétariens.

Les produits frais bio figurent parmi les aliments introduits par le plus grand nombre d’établissements. Sans surprise, les produits de la mer n’y sont représentés que via des petits chiffres. Ainsi, seuls 8 % des surgelés de cette catégorie sont achetés en bio et 2 % du frais (contre 90 % pour les fruits et 41 % pour la viande). La restauration commerciale, elle, représente un marché de 230 millions d’euros (+ 11 % mais seulement 2,6 % du marché total). Seulement 43 % des établissements du secteur se déclarent concernés par le bio mais ils appliquent globalement la même stratégie que la restauration collective en termes de proximité d’approvisionnement ou de réduction des coûts. Par contre, la part des produits de la mer bio en frais s’élève à 12 %.

À noter que, désormais, un restaurant pourra être labellisé bio s’il utilise plus de 50 % de produits certifiés.

Dominique GUILLOT


 

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