Cuisines d’arôme emménage dans son unité industrielle
5 M€, le chiffre d’affaires en 2016. 700 t, les volumes de poissons traités en une année. |
Eurochile, qui avait racheté Cuisines d’arôme en 2013, s’ancre à l’entrée du port de Boulogne. Début septembre, la production de spécialités sous les marques Cuisines d’arôme et Ïod a débuté, après neuf mois de gestation, dans la nouvelle unité de fumaison et de conditionnement, dirigée par Arnaud Volle, ancien directeur de Mericq Innovation dans le Lot-et-Garonne. Le traiteur de la mer, qui avait commencé son activité dans la pépinière d’entreprises Haliocap et dans un atelier à Capécure, est spécialisé dans les poissons fumés aromatisés à destination, pour moitié, des GMS et pour l’autre de la restauration hors foyer. Le saumon, acheté frais directement en Norvège et en Écosse, constitue 80 % de la gamme, « mais, précise Arnaud Volle, nous travaillons aussi la truite élevée dans les Hauts-de-France, l’anguille ou le flétan. Si l’on excepte notre approvisionnement en saumon sauvage, notre poisson n’est jamais congelé, ni avant, ni pendant, ni après le process. » Le marché est surtout français, même si la part à l’export, essentiellement en Asie, a franchi les 10 %. La production est passée à l’ère industrielle, avec une ligne de tranchage automatisé et des cellules climatisées d’une capacité de plusieurs tonnes de biomasse pour garantir une constance de la fumaison douce. La qualité reste toutefois celle d’un produit artisanal délicat que peut enrichir un arôme (pistache, coquelicot, orange ou noisette). La gamme Ïod est réservée aux épiceries fines qui souhaitent des produits nobles et des composants à haute valeur ajoutée. La certification IFS est attendue en 2018. « Nous sommes dans une année de structuration et de création d’un nouvel outil bien pensé pour l’avenir. Mais nos ambitions s’affirment : notre effectif devrait doubler d’ici à quatre ans, pour atteindre 40 salariés. » Benoît LOBEZ
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