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Crevette grise : tendance commune à l’Europe, les cours montent

La demande en Crangon crangon vivante diminue. 80 % des volumes vendus par Salicoque Marée sont cuits sur place. Sur les étals, il existe une prime pour l’origine France. (Cr&édit : L.F.)

 

Indispensable sur les plateaux de fruits de mer, la crevette grise voit ses cours en première vente grimper depuis trois ans aussi bien au Danemark qu’en Belgique, au Royaume-Uni ou en France. En Belgique, premier pays d’Europe consommateur de Crangon crangon, la hausse a dépassé les 30 % en moyenne sur les neuf premiers mois de l’année 2017, par rapport à 2016. Au Danemark, c’est 25 %, au Royaume-Uni 54 %. « En France, l’année 2017, exceptionnelle en termes de volumes, nous a permis de négocier un tarif moyen sur l’année de 8 euros auprès des pêcheurs contre 12 euros habituellement », souligne Éric Desbuis, gérant de Salicoque Marée, qui achète en gré à gré une centaine de tonnes de crevettes grises par an aux pêcheurs de la Manche et de la mer du Nord. Dans les criées de l’Hexagone, la tendance à la baisse est aussi visible : - 8 %, mais pour seulement 58 tonnes vendues essentiellement dans les criées de La Cotinière, de Saint-Pierre-d’Oléron et du Croisic.

Pour autant, les cours dans l’Hexagone sont bien plus élevés que dans le reste de l’Europe, près de trois fois plus qu’au Royaume-Uni et deux fois plus qu’au Danemark… Tout dépend des saisons et des volumes débarqués.

En France, les pics d’apports en criées commencent en avril et s’achèvent en juillet, dans le nord de la France. « Septembre et octobre sont aussi de beaux mois », poursuit Éric Desbuis. Au Danemark, les pics démarrent en mars et se terminent en mai. En Belgique, le temps fort débute en août et, en septembre, le Royaume-Uni prend le relais. Néanmoins, sur la façade atlantique, « principale région de consommation », selon Éric Desbuis, on privilégie la Crangon crangon locale ou de France. « Celle de l’Atlantique est plus petite, c’est la préférée des Nantais », indique Alric Paon, responsable du réseau de poissonneries Paon.  Il vend près de 5 tonnes de crevettes grises par an, dont moitié origine France, achetée auprès de cuiseurs français tel Foucher Amaury. Le reste vient de Hollande.

Céline ASTRUC

 

 

 

Prix de la crevette grise dans
les criées de quatre pays européens

 

 

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Source : Eumofa

 

Si la production de crevettes grises en Europe est fournie à 95 % par les Pays-Bas, l’Allemagne et le Danemark, la France comme le Royaume-Uni ou la Belgique en offre un peu. Les apports sont plutôt en baisse, sauf dans l’Hexagone, expliquant peut-être le léger rapprochement tarifaire à la première vente entre la France et ses voisins européens.

 

 

 

 

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