Crevetec élève la vannamei en Belgique
À l’occasion des Rendez-vous de Concarneau, organisés par la station marine, Éric De Muylder a présenté son système d’élevage de crevettes tropicales en biofloc, installé en Belgique, à Ternat. Un système qui laisse se développer une population diversifiée de micro-organismes (microalgues, zooplanctons et bactéries) dans des élevages en circuits fermés. Ce faisant, « l’eau de mer reconstituée de mes bassins n’a pas été changée depuis trois ans, indique Éric De Muylder. Schématiquement, les bactéries utilisent l’oxygène des nitrates présents dans les boues des crevettes pour les transformer en diazote qui s’évapore ».
En parallèle, la présence des bactéries favorise aussi le développement de plancton, qui sera consommé par les crevettes. Un apport naturel d’aliment qui permet de réduire le coût de l’ingrédient.
Dans sa ferme, Éric De Muylder s’est lancé dans la production de vannamei. « Dans une eau à 25 °C, les post-larves de 9 mm que j’importe des États-Unis grossissent d’1,5 gramme par jour. Nous les revendons en circuit court, à la ferme, au bout de quatre mois, lorsqu’elles font 20 grammes. Fraîches, elles sont vendues 40 euros/kg. Mais cela n’a rien à voir avec les produits qui arrivent surgelés. » Actuellement, la pénurie de post-larves de vannamei a fait tomber la production à 1 tonnes quand elle devrait être de 3 .
Le consultant a décidé de tester la Penaeus japonicus, acquise auprès d’une écloserie en Italie. La température de l’eau a été adaptée à 22 °C. Plus que ses crevettes, Crevetec vend avant tout son savoir-faire.