Coup de froid sur la criée d'Arcachon
1 356 t Avec 289 t le merlu |
L’été particulièrement chaud n’a pas empêché la criée d’Arcachon de prendre un coup de froid. Au sens propre tout d’abord. La halle à marée a profité de la période estivale pour refaire son système de réfrigération. Trop vétuste, l’ancien procédé a été remplacé par un dispositif à l’ammoniac. D’un coût avoisinant les 750 000 euros, dont 80 % ont fait l’objet de demandes de subventions, le chantier devait être réceptionné le 17 septembre. « Ce nouvel équipement va améliorer la qualité de conservation du poisson car il n’assèche pas le produit, explique Yves Herszfeld, le directeur de la criée. Les conditions de travail à l’intérieur de la halle seront meilleures elles aussi. » Au lieu de descendre directement des ventilateurs, le froid est diffusé dans les différentes parties de la criée au travers d’un système de gaines. Le coup de froid, au sens figuré, est lui lié aux apports. Alors que la criée affichait une croissance de 17 % tant en tonnages qu’en valeur à la fin du mois de mai, l’été a fait fondre cette avance. Début septembre, la progression d’Arcachon se limitait à 1 %. « Je suis assez inquiet sur le résultat à la fin de l’année. J’espère que les derniers mois nous seront plus favorables », indique Yves Herszfeld. L’absence de houle durant tout l’été est l’une des explications de la chute des apports. Ces conditions compliquent notamment la capture au filet de la sole, première espèce arcachonnaise. Arcachon a dû aussi faire face à la concurrence des criées espagnoles dont les prix ont attiré une partie de la flottille du port. « Trois de nos quatre chalutiers ont vendu là-bas. Je ne peux pas leur reprocher de vouloir mieux vendre leurs poissons. J’espère seulement que ce n’était que temporaire », soupire le directeur de la criée. Loïc FABRÈGUES
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