Commerce en ligne Les ambitions de Gfresh
Difficile, lorsque l’on évoque le e-commerce en Chine, de passer à côté du nom Alibaba. Son offre de produits de la mer frais est gérée par Gfresh.
Créée voilà trois ans, la plate-forme B to B affiche une croissance folle, avec plus de 384,5 M€ de chiffre d’affaires en 2016 contre 128 M€ en 2015. Ses ambitions ne s’arrêtent pas là. Anthony Wan, co-fondateur de Gfresh, présent au WSC en Islande, évoquait le chiffre de 1,3 milliard d’euros pour fin 2018 tant « les supermarchés alimentaires frais en ligne explosent en Chine. Ils sont au moins 4000, accessibles via des applications mobiles. »
Parmi eux JD.com et Tmall.com qui s’associent avec les commerçants traditionnels, pour faciliter la collecte des produits. « Ils modernisent les vieilles échoppes, les équipent en systèmes d’information, de paiement sur mobile, une norme chez les classes moyennes chinoises », explique Anthony Wan. Le rythme de déploiement est impressionnant : 10 000 boutiques rénovées pour Tmall d’ici la fin de l’année, 1 million pour JD.com.
Mais le co-fondateur de Gfresh sait que la e-reputation est fragile, qu’il faut « jouer la carte de la transparence et garantir la qualité de l’offre. »
La plate-forme qui revendique 1 000 vendeurs de produits de la mer frais de 28 pays - Marine Harvest, East Coast Seafood, Grimes, etc. et 12 000 acheteurs professionnels - restaurateurs ou supermarchés en ligne qui achètent au même tarif unitaire - dispose de sa propre flotte de camions réfrigérés pour livrer, dans les 24 heures après la commande, ses clients des grandes villes de Chine. Il prend aussi en charge le contrôle et les questions de douane.
C.A.