Cité Marine souhaite avaler Halieutis
◗ 1 000 salariés ◗ 2 000 M€ de CA ◗ 13 M€ |
Le leader français du poisson enrobé, qui produit déjà un million et demi de portions par jour, souhaite poursuivre son expansion. Filiale de la firme japonaise Nissui, Cité Marine vient d’entrer en négociation avec le groupe Roullier pour le rachat de sa filiale lorientaise Halieutis Fish & Co, autre acteur des enrobés surgelés. Un accord devrait être scellé avant l’été. « Ce rapprochement s’inscrit pleinement dans notre stratégie de développement. Je suis convaincu de la pertinence des complémentarités entre nos entreprises », a souligné Éric Le Hénaff, Pdg de Cité Marine, dont la principale des trois unités de production est installée à Kervignac, à proximité de Lorient. Employant 700 salariés, le site est actuellement en chantier. D’ici septembre, un nouveau bâtiment de 7 000 m2 sur 12 ha de terrain va voir le jour. Un investissement de 13 millions d’euros qui pourrait créer 100 emplois supplémentaires. Largement de quoi absorber les capacités d’Halieutis Fish & Co. Avec deux lignes de production près du port de pêche de Keroman, l’entreprise de 80 salariés a vu son activité fondre de 25 % depuis 2012. Son chiffre d’affaires est désormais de 30 millions d’euros. Malgré son dynamisme, Halieutis a subi de plein fouet la hausse des matières premières poissons. Des augmentations difficiles à répercuter sur un marché où la bataille sur les prix fait rage. Au sein d’un groupe comme Roullier, qui emploie 8 000 personnes et réalise 3,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires, Halieutis Fish & Co pèse peu. Le groupe se laissera-t-il convaincre ? Pilotée par Frédéric Denoual, ancien du groupe Roullier, depuis début 2016, l’entreprise débute un nouveau défi en lançant la marque Vertigú. Avec neuf références de bouchées apéritives, dont six seulement à base de poisson, Halieutis Fish & Co cible les jeunes consommateurs, espérant ainsi dynamiser les rayons surgelés des grandes surfaces, Carrefour et Leclerc en tête. Bertrand TARDIVEAU |
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