Bretagne, Océfrais : la marée bretonne bientôt sous skin ?

[Repères]

16 M€

c’est le volume
d’affaires traité
en 2015
par la société Interseafood (3 salariés), actionnaire à 50 % de la marque Océfrais..

Valoriser la pêche bretonne dans le rayon frais des enseignes GMS et drive, c’est l’objectif de l’alliance conclue entre Frédéric Scelles et Jonathan Arnaudeau. Le premier dirige la société de mareyage Le Chalut des 2 ports, qui a élargi son activité l’an dernier en rachetant Les Viviers quiberonnais sur le port de Lorient Keroman (lire PdM n°154). Le second a fondé en 2009 aux Sables-d’Olonne (Vendée) l’entreprise de courtage Interseafood qui représente les intérêts de plusieurs producteurs européens en France. « Nous avons commencé en réalisant le sourcing de poissons bleus pour Ayam Brand et poursuivons aujourd’hui en faisant uniquement de la mise en relation, de la promotion et du suivi de paiements, principalement pour des produits finis de la pêche de type filets, explique Jonathan Arnaudeau, à l’initiative de la marque Océfrais. Pour atteindre le maximum de ses capacités de production de barquettes skin pack, l’un de mes clients basés à Hull en Écosse m’a proposé de distribuer des produits en France. »

D’origine écossaise, la gamme est réduite : des pavés de saumon de 240 g et des dos de cabillaud de 250 g. Frédéric Scelles permet à Jonathan Arnaudeau d’approcher SCA Ouest, centrale d’achat de Leclerc. « À travers un contrat d’exclusivité, nous avons un objectif de 20 000 à 25 000 barquettes pour 2016, explique l’entrepreneur. Nous sommes sur un marché prometteur où seul Delpierre est réellement présent. C’est pourquoi l’idée nous est venue avec Frédéric Scelles de développer une gamme élargie à des produits locaux. » Le projet vise les espèces débarquées à Lorient, merlu, églefin ou lieu noir, conditionnés en skin pack dans un atelier mis à disposition par Frédéric Scelles puis commercialisés dans le grand ouest.

Bertrand TARDIVEAU