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Brest Marée adopte la vente en ligne

Jean-René Cadalen, réélu l’an dernier pour un 2e mandat de trois ans à la tête de l’Association bretonne des acheteurs des produits de la pêche (Abapp), qui regroupe environ 300 adhérents (1/3 de mareyeurs et 2/3 de poissonniers).

 

1,35
million d’euros,
c’est en 2017
le chiffre d’affaires
de Brest Marée qui traite environ 200 tonnes de matières premières : lieu jaune, espèce préférée des Brestois, mais aussi lotte, turbot, coquille Saint-Jacques et crustacés.




 

 

Unique mareyeur implanté sur le port de Brest, Jean-René Cadalen saisit les opportunités offertes par le commerce électronique. « L’ouverture des criées aux achats à distance a complètement bouleversé ce métier en quelques années. Nous sommes en concurrence avec des centrales qui, autrefois, passaient par nous. Sur les tourteaux et les araignées, qui représentent des produits d’appel dans les enseignes, c’est difficile de lutter. Nos marges se sont considérablement réduites », assure le professionnel de 58 ans.

Pour faire face, il a diversifié une clientèle aujourd’hui surtout composée de restaurateurs, de collectivités mais aussi de particuliers.  Situé sur le premier éperon, son magasin inclut un espace de vente au détail qui s’anime à l’arrivée des beaux jours pour représenter jusqu’à 25 % de l’activité.

Le lancement d’un site de vente en ligne s’inscrivait dans cette évolution. « Des expériences ont déjà été engagées dans ce domaine jusqu’au moment où le modèle est arrivé en phase de maturité », reprend Jean-René Cadalen. Pour ce mareyeur de la cinquième génération, dont le fils de 30 ans, Jean-Baptiste, fait partie de l’équipe des sept employés, cet engagement dans l’économie numérique revient à créer une entreprise ex nihilo.

Environ 40 000 euros ont été investis dans la mise en place de l’interface et dans l’achat d’une machine sous vide. « Assuré à travers Chronofresh, le transport est fondamental pour garantir une livraison dans les meilleurs délais, reprend Jean-René Cadalen. On se situe sur un marché haut de gamme réservé à une clientèle privilégiée. Reste à savoir si nous atteindrons un volume suffisant pour pérenniser cette nouvelle voie de valorisation. »

Bertrand TARDIVEAU

 

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