Revenir

JP Marée prépare la nouvelle génération

Stéphane Pruvost (assis), nouveau président du directoire, et Joël Pichon. (Crédit photo : B.L.)

 

Plus de 100 t
de produits finis
sortent chaque semaine
des deux ateliers
de JP Marée, soit près de
5 000 t en 2017.

22 M€
le chiffre d’affaires
en 2017.

 

Joël Pichon assure la pérennité de l’entreprise de mareyage qu’il a créée sur le port de Boulogne en 2000. Président du conseil de surveillance de JP Marée, il confie les rênes de la société à Stéphane Pruvost. En 18 ans, ce Boulonnais de 40 ans a occupé tous les postes de travail de l’entreprise avant de devenir le binôme de Joël Pichon. JP Marée vient aussi d’embaucher plusieurs fileteurs de la dernière promotion du Centre de formation aux produits de la mer et de la terre.
« Car notre force, c’est le filetage manuel, explique Joël Pichon. Nous réalisons toutes les découpes de tout poisson, du filet de sardine au baron de saumon. Nous sommes très polyvalents et réactifs en fonction de la demande et des marchés. »

Ici, il n’y a pas de chaîne de filetage, juste des petits modules où s’activent quatre fileteurs, capables de passer d’une espèce à une autre en quelques minutes. « Un poissonnier peut y trouver une gamme complète pour dresser son rayon, y compris des noix de Saint-Jacques décortiquées chez nous, des crustacés ou des produits fumés par les saurisseurs boulonnais. »

À la force de frappe des trente fileteurs répartis dans les deux ateliers de Capécure, JP Marée peut s’ajouter celle des sociétés de prestation de service, nombreuses à Boulogne et bien équipées en machines spécialisées (comme Lassalle Filets), qui suivent « notre cahier des charges », rappelle Joël Pichon.
Le mareyeur répond aussi aux appels d’offres des « GMS qui nous demandent six semaines avant une promo si on peut les fournir sur une quantité de produit, à un prix et à une date fixés. Les GMS représentent 60 % de notre clientèle, le reste étant constitué de grossistes, poissonniers et restaurateurs ».

L’achat en criée de Boulogne ne représente qu’un quart des approvisionnements, autant que le saumon. Tout le reste vient d’autres criées ou de l’import, notamment le gros poisson à fileter (sébaste, loup, julienne, lieu noir). « On achète aussi bien du merlu du Chili, du thon et de l’espadon d’Afrique ou de La Réunion que des produits d’aquaculture de Turquie ou de Grèce », indique le dirigeant pour illustrer son sourcing mondial.

Benoît LOBEZ

 

Articles associés :

Voir plus d'articles liés