Bien valoriser la dorade de pêche à Noël en Méditerranée
Les tests sont concluants. Ici, en hiver 2018, le pêcheur Denis Talano sort une dorade qui a passé plusieurs semaines en vivier, toujours fraîche et en forme. (Crédit : H.S.) |
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« Nous avons prouvé que l’on pouvait produire de la dorade de pêche de qualité pour les fêtes de Noël, sans traitement et sans les nourrir, rappelle Robert Rumeau, un des deux pêcheurs du projet Valdora (pour valorisation des dorades de dévalaison). Nous devons encore en tester la rentabilité. » Les dorades sont pêchées à l’automne lorsqu’elles sortent des lagunes et retournent en mer où elles se reproduisent. Une pêche saisonnière marquée de chute des prix, d’où l’idée de prolonger leur valorisation par un maintien en bassin. Les professionnels ont déjà bien avancé sur le chemin de la validation de cette technique innovante, avec le soutien du centre régional Cépralmar et en partenariat avec l’Ifremer : adaptation d’une nouvelle cage de réserve sur l’engin traditionnel de pêche, le verveux ; transfert des plus beaux poissons sans les blesser et en réduisant le stress ; maintien en captivité en bonne santé sans alimentation afin de conserver la notion de poisson sauvage… Après l’apprentissage de nouveaux gestes et les études biologiques, la phase économique est désormais amorcée. « C’est un beau métier, très différent ce que l’on pratique habituellement, témoigne Denis Talano, autre pêcheur impliqué dans le projet. Mais il faut voir comment il peut durer. » Les coûts de fabrication et d’installation des cages ainsi que ceux d’exploitation du vivier sont déjà connus. En aval, des pistes de valorisation sont envisagées : abattage ikejime, sensibilisation de grands chefs de la gastronomie… Les tests de goût réalisés avec le lycée de la mer l’an dernier « ont déjà montré quelques pistes intéressantes », souligne Robert Rumeau. Les ventes en criée des deux premières années test ont abouti à des prix favorables mais sur de petites quantités. Les pêcheurs veulent aujourd’hui monter en capacité dans les viviers, avant de définitivement valider ce nouveau mode de production. Hélène SCHEFFER |
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