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Arcachon : la moule se vend sous criée

La pêche à la drague des moules est soumise à licence. (crédit : L.Fa)

 

La première vente a eu lieu le 27 juillet. Depuis tous les lundis et les jeudis, la criée d’Arcachon propose aux enchères des moules de pêche du bassin. À raison de une tonne en moyenne par semaine, conditionnée en sacs de 10 kg, le produit n’a pas de mal à trouver preneur lorsqu’il est présenté sur le tapis de la halle à marée. « Pour les premières ventes, les clients étaient des locaux. Depuis le bouche-à-oreille a fonctionné et des acheteurs venus d’au-delà du département sont arrivés », indique Yves Herszfeld.

Le prix de vente s’en ressent. Juste en dessous de 1,50 euro/kg, au départ, « il augmente depuis, poursuit le directeur de la halle à marée qui se réjouit de la notoriété naissante du coquillage. Cela fait plaisir de voir écrit sur les étals "moules d’Arcachon” », sourit-il.

À l’initiative de ces ventes, Gilles Prépoint, pêcheur basé sur le port du Canal, à Gujan-Mestras, prend soin du produit avant de le commercialiser. Pêchées à la drague, les moules sont douchées durant 48 heures pour bien les dégorger. Brossées, triées pour enlever les cassées, mais pas débyssussées, elles sont ensuite mises en sacs. « J’ai misé sur la qualité, indique Gilles Prépoint, qui avoue tout de même une faiblesse : La moule peut héberger un petit crabe. »
Considérée comme un compétiteur de l’huître et interdite, à ce titre, de culture, la moule se développe à l’état sauvage dans le bassin d’Arcachon. Sa pleine saison s’étend de mai à septembre. Une époque où l’augmentation de la température de l’eau se conjugue souvent avec un bloom de dinophysis entraînant la fermeture de la commercialisation des moules notamment. Interdiction qui cette année a duré 14 semaines.

Loïc FABRÈGUES

 

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