Aquaponie connectée
[À savoir] L’aquaponie associe l’élevage de poissons d’eau douce à la production hors-sol de plantes. L’eau des bassins de truite enrichie en nutriments permet de fertiliser la production végétale. |
Aquaponic Management Project (AMP) vient d’ouvrir les Jardins du Saumonier d’Asnières (Hauts-de-Seine). Cette ferme aquaponique de 300 m² produira 4 à 5 tonnes de truite par an et autant de végétaux. Système innovant, l’aquaponie exige un strict contrôle des conditions de production : pH et température de l’eau, taux d’oxygénation, concentration en éléments nutritifs pour les plantes, sans compter la surveillance de l’alimentation électrique des pompes de recirculation d’eau. Pour optimiser ce fonctionnement, le groupe, intéressé par la technologie de la serre connectée installée sur le site d’Orange Gardens, a noué un partenariat avec Orange pour la mise au point d’une solution de monitoring sur mesure. « Les outils existants sont spécialisés soit en pisciculture, soit en horticulture. Or, nous sommes à la croisée des deux productions », explique Julie Benoît, directrice des projets d’aquaponie chez AMP. Des fermes urbaines similaires vont voir le jour à Paris, La Défense, Nanterre ou encore Le Havre. Parallèlement, AMP a créé, en joint-venture avec le groupe coopératif Scael, la société Olis les Jardins du Saumonier Chartres. L’objectif est de créer un agriquartier sur cet ancien site de stockage de céréales. Deux silos seront utilisés pour la production de 200 tonnes de truite et de végétaux, un troisième pour la transformation et le conditionnement, et des petites fermes (20 tonnes) seront installées chez les coopérateurs. « Nous avons d’autres projets périurbains de même envergure (2 à 3 hectares) à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), Aix-les-Bains (Savoie), Fontaines-en-Sologne (Loir-et-Cher) et Cavaillon (Vaucluse) », révèle Pascal Goumain, président d'AMP. Sur le site d’un tunnelier suisse, le groupe teste aussi l’underground farming qui permet de s’affranchir des contraintes de températures. De quoi intéresser Dubaï, l’Arabie saoudite ou le Qatar. Anne-Caroline RENARD |
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