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Anchois Roque à Collioure, entreprise du patrimoine vivant

« Méthode de travail, sourcing, filière, normes, tout a changé » depuis la création de l’IGP anchois de Collioure, explique Florent Roque.(Crédit : H.S.)

 

Anchois Roque
3,8 M€
Le chiffre d’affaires 2019.
Entre Collioure et le village voisin de Banyuls-sur-Mer, la maison Roque compte
2 unités de production,
4 magasins et un drive.


Distribution
GMS régionales, grossistes, restaurateurs, poissonneries, épiceries fines et détaillants.


 

La maison Anchois Roque, la plus ancienne salaison française d’anchois encore en activité, a reçu cet été le label Entreprise du patrimoine vivant (EPV). Créée à Collioure (Pyrénées-Orientales) en 1870, l’entreprise est dirigée depuis 2006 par la quatrième génération familiale. « Au-delà de l’origine de la matière première, qui s’est diversifiée ces dernières années pour faire face à la pénurie locale, c’est le savoir-faire dont nous sommes dépositaires qui est valorisé », soulignent les trois dirigeants, Malou, Armand et Florent Roque.

L’entreprise emploie 32 salariés. Elle produit des semi-conserves d’anchois. Un pied sur les recettes traditionnelles, un pied sur les exigences contemporaines, l’entreprise évolue au quotidien. La gestion des stocks a ainsi été repensée avec le confinement et la fréquentation touristique retardée. « Normalement, nous reconstituons nos stocks en début de saison, avec une date de durabilité minimale longue, explique Florent Roque. Après trois mois d’arrêt et un très fort ralentissement des ventes, pour préserver la trésorerie de l’entreprise, notre gestion est devenue plus rapide. Nous vendons ce qui a été produit quelques jours auparavant, parfois le jour même. »

La mise à jour du cahier des charges de l’IGP anchois de Collioure est aussi à l’ordre du jour. Partagé avec les confrères locaux Desclaux, il affiche plus de 15 ans d’âge. « Méthode de travail, sourcing, filière, normes, tout a changé », constate Florent Roque. Les deux entreprises fédérées, reconnues en organisme de défense et gestion (ODG), sont en discussion avec l’Inao. Autant d’atouts pour mieux faire connaitre ce savoir-faire hors des régions occitanes et catalanes.

Hélène SCHEFFER

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