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Ambrosino, trente ans de marée à Port-la-Nouvelle

Marc Cabrol dirige l'entreprise de mareyage depuis dix ans. Il doit faire face à la baisse des volumes débarqués en Méditerranée en faisant évoluer son offre. (Crédit photo : H.S.)

 

Ambrosino Marée

10 salariés

Volumes :
2 t/jour

Chiffre d’affaires : 2,6 M€




 

Dans ses locaux intégrés aux bâtiments de la criée de Port-la-Nouvelle, Ambrosino Marée est aux premiers postes des débarquements locaux. L’entreprise, qui a 30 ans d’expérience, est spécialiste du poisson bleu mais a su faire évoluer son offre. « Nous sommes référencés en produits méditerranéens et négocions le petit pélagique avec du sourcing d’Adriatique, en particulier une sardine congelée à l’azote, explique Marc Cabrol, le directeur depuis dix ans qui a succédé à son beau-père à la tête de l’entreprise de mareyage audoise. Nous vendons aussi des coquillages et faisons des produits élaborés, comme des semi-conserves ou des filets de thon. » L’entreprise, qui achète à Port-la-Nouvelle, Agde ou en Espagne, notamment dans le pays valencien, sert les poissonneries régionales et la GMS : Metro, Leclerc et Monoprix. Grâce aux plateformes régionales, ses produits atteignent ensuite de nombreuses régions françaises. « Nous ravitaillons aussi des enseignes de Rungis comme J’Océane ou Reynaud, pour des produits ciblés extra-frais, avec des départs après la criée et livraison en J+1», précise le patron. La soupe de poissons de Méditerranée et le poulpe, aussi très demandés, transitent plutôt le matin, grâce à la flotte de camions en propriété de l’entreprise.

Avec la baisse des volumes débarqués en Méditerranée, l’avenir paraît compliqué pour le mareyeur. « Il y a un manque d’apports flagrant alors que les clients sont en demande. Les apports des petits métiers sont beaux mais trop tributaires de la météo. Il serait plutôt nécessaire de reconstruire une flotte de chalutiers. »

Hélène SCHEFFER

 

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