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Achats : prix et durabilité au coude à coude

Près de 2 400 produits de la mer sont certifiés MSC en France, mais peu sont à l’étal. (Crédit : C.A.)

 

Selon la dernière étude de Globescan pour le MSC, les Français sont de plus en plus sensibles aux questions environnementales. Elles influencent davantage les achats.

 

MSC en France

13 pêcheries certifiées pour les 14 espèces suivantes : lieu noir, sardine, homard, cabillaud, églefin, hareng, maquereau, sole, bulot, thon germon, thon albacore, légine, merlan bleu et crépidule.

 

La pollution des océans et la surpêche sont les menaces jugées les plus inquiétantes par les Français pour l’avenir des ressources halieutiques, même s’ils n’oublient pas la pêche illégale, le changement climatique… Ils sont 28 % à penser qu’ils peuvent contribuer, en tant que consommateurs, à changer la donne. Ils n’étaient que 24 % deux ans auparavant.

Alors bien sûr, la fraîcheur et le goût restent les premiers critères de choix pour acheter un poisson, mais désormais, le fait que l’espèce soit sourcée de façon durable est plus importante que le prix pour les femmes et juste derrière le prix pour les hommes. Pouvoir rassurer sur l’origine et les conditions de pêche ou d’élevage s’avère donc de plus en plus important, pour faire la différence en rayon ou à l’étal. La question est : comment ? L’indice de confiance des Français vis-à-vis des marques, des médias et des distributeurs est faible. Ils préfèrent s’appuyer sur la parole des ONG, des scientifiques et des organismes de certification indépendants. Des déclarations qui semblent valider l’engagement des pêcheries, des industriels ou des distributeurs dans une certification MSC. D’autant que l’écolabel est de plus en plus reconnu et surtout compris en France. Comme le soulignent les représentants du MSC, il est important qu’« il ne soit pas pris pour un label qualité ou un indicateur de pollution marine. Il garantit une pêche durable, la préservation des ressources et des écosystèmes marins ».

Cela dit, encore deux tiers des Français ne connaissent pas l’écolabel. Faute de le voir lorsqu’ils font leurs achats ? 33 % des ventes à domicile se font en frais à l’étal des poissonniers ou des GMS, 35 % dans les rayons traiteur frais, 15 % en conserves et 17 % en surgelés. Or, à regarder la répartition des produits de marques distributeurs certifiés MSC, 59 % sont surgelés, 28 % en traiteur frais ou marée LS, 11 % en conserves et seulement 2 % en frais sur les bancs marée. Pour l’heure, seul Carrefour propose du poisson frais certifié MSC. Le nombre d’espèces proposées, origine France, est encore très limité. Peut-être trop.

Céline ASTRUC

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