Revenir

À Saint-Gilles-Croix-de-Vie, une campagne de sardine bien engagée

Le conditionnement de la sardine demande un savoir-faire du poisson bleu dans les ateliers de marée.(Crédit J.M.L.T.)

 

1 500 t
de sardine déjà
livrées à la criée
de Saint-Gilles-Croix-de-Vie
début septembre. 
Soit déjà 400 tonnes de plus
par rapport
à la campagne
de 2019.

2/3  
de la débarque part
à la conserverie Gendreau.

 

 

Au pays de la sardine, la campagne au poisson bleu donne d’ordinaire le ton de l’année. C’est bien parti pour 2020. À Saint-Gilles-Croix-de-Vie, la sardine est un poids lourd du port. Les efforts de valorisation payent. Et le Label rouge a apporté une notoriété certaine à un produit un temps délaissé au profit de l’anchois. En Vendée, la saison est mieux engagée qu’en 2019. Au 3 septembre, la halle à marée vendéenne avait déjà engrangé plus de 400 tonnes de sardine par rapport à la campagne 2019.

La sardine est traditionnellement écoulée sur deux marchés : celui de l’usine et celui du frais. Chacun a ses producteurs. L’approvisionnement local de la conserverie Gendreau étant plutôt assuré par des paires de chalutiers pélagiques de 15 à 20 mètres, tandis que les unités côtières se consacrent au marché local. L’espèce, fragile, nécessite un savoir-faire avec un passage dans la saumure pour une meilleure conservation. Début septembre, la halle à marée de Saint-Gilles-Croix-de-Vie enregistrait 1 500 tonnes de production, dont les deux tiers pour l’usine. En dehors des acheteurs traditionnels, l’espèce a été assez prisée par des acheteurs du Sud-Ouest opérant à distance.

Le bon démarrage de la campagne s’explique en partie par la crise sanitaire, qui a incité plusieurs bateaux à armer plus tôt au poisson bleu. « Il y a ainsi pu y avoir des  apports de sardine usine même pendant le confinement », relève David Blanconnier, à la criée gérée par la société d’économie mixte des ports du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Sur place, des mareyeurs ont développé des contrats avec les gros bateaux qui débarquent en soirée. Un atout pour conditionner et expédier plus rapidement les commandes dès l’ouverture des ateliers de marée. Pour le marché du frais, les acheteurs doivent attendre le retour des côtiers, qui ciblent l’espèce au lever du jour. Des  mareyeurs confirment un bon début de campagne, comme le souligne Marcel Robin, aux établissements Raffin, détenus par le groupe Vives Eaux : « Cette année, nous tablons sur environ 250 à 300 tonnes de sardine. »

Jean-Marie LE PROVOST

Articles associés :

Voir plus d'articles liés