À Nantes, déménagement imminent !
Le Min du centre-ville nantais vit ses derniers mois. Début 2019, un pôle Agro-Min ouvrira aux portes de la ville.
Il y a sept ans, Nantes Métropole créait l’association Min’Avenir. Le but ? Réunir les acteurs concernés pour accompagner un futur déménagement du Marché d’intérêt national (Min), du centre vers la périphérie. Les 20 hectares doivent céder la place à un vaste complexe hospitalier. Négocié par la métropole nantaise, le nouveau projet sort actuellement de terre et accueillera ses occupants début 2019. « La métropole souhaitait conserver un Min de la même superficie, tout en développant des activités autour de l’industrie agroalimentaire et de la logistique », explique Monique Lebeaupin, mareyeuse grossiste et membre de Min’Avenir.
Résultat : Nantes hérite d’un Agro-Min. Au Min proprement dit, qui restera donc équivalent en surface à ce qu’il est aujourd’hui, sera accolé un pôle alimentaire. Les acteurs ont eu le choix de rester concessionnaires ou d’élever leur propre bâtiment sur un proche terrain. Le nouveau Min abritera une centaine d’entreprises dans 70 000 m2 de bâtiment.
Il sera particulièrement dédié aux fruits et légumes, avec un large espace bio. La marée n’y occupera qu’une petite place : la majorité des opérateurs de la filière ayant opté pour investir dans un espace soit des 38 hectares du pôle agro, soit ailleurs dans la périphérie nantaise.
Pomona a été le premier à migrer. Fin octobre, l’entreprise s’installait dans ses nouveaux locaux au sein du pôle agro. Le réseau Le Saint a lui annoncé au salon Serbotel son déménagement prochain à Couëron. Il y construit un bâtiment de plus de 11 000 m2 qui accueillera ses trois entreprises des Pays de la Loire : Cap Marée, anciennement Nantes Marée Atlantique - Produits de la mer, mais aussi Bouyer Guindon et FL 44, spécialisés dans les fruits et légumes. Bouyer Guindon et Nantes Marée Atlantique conservent toutefois un espace de 800 m2 sur le nouveau Min. La société de cash and carry, Promocash a choisi de s’implanter sur le Min, où Miti devrait disposer d’une plateforme logistique de 2 000 m2.
Mais le spécialiste de la crevette a posé, en octobre, le premier poteau d’une usine de 4 000 m2 au cœur du pôle agro pour poursuivre son développement de 7 à 10 % l’an. Le site sera proche du bâtiment de la société Lebeaupin, qui poursuit sa longue aventure familiale. Les deux entreprises restent fidèles à la ville et la région. « Je m’étais installé à Nantes pour travailler chez Adrien. Ensuite, j’ai eu l’opportunité d’avoir un local dans le Min en 2002. Cela a accompagné le lancement de Miti qui y dispose aujourd’hui de trois bâtiments, rappelle Pierre Roffino, son directeur. En 2019, nous aurons beaucoup plus de confort. Des lignes plus ergonomiques et plus automatisées pour mener à bien de nouveaux projets, proposer des produits plus élaborés, tendant vers le cœur de repas. » À Nantes, l’aventure continue…
Dominique GUILLOT
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