À Boulogne, l’Anses consolide son ancrage au port
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Situé bord à quai, le laboratoire de sécurité des aliments spécialisé dans la qualité des produits de la pêche et de l’aquaculture gagne 281 m² de surface. Fort d’une équipe de vingt personnes dirigée par Laurent Laloux et Anne Brisabois, ce site de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail développe des méthodes de détection d’agents pathogènes (micro-organismes et parasites) et de contaminants chimiques présents dans les poissons, les coquillages et les crustacés. Au fil des ans, il est devenu la référence nationale pour l’histamine, première cause des toxi-infections alimentaires liées aux produits de la pêche, les anisakidae et parasites isolés de poisson, et le vibrio, genre bactérien dangereux en cas de consommation de produits de la mer crus. Il est aussi associé au laboratoire de référence de l’Union européenne pour la bactérie Listeria monocytogenes. Ses travaux ont des applications directes pour la sécurité des consommateurs. « Nous travaillons par exemple sur des bactéries que l’on trouve dans les estuaires et qui, avec le réchauffement climatique, présentent un risque accru, souligne Thierry Grard, responsable de l’unité de biochimie des produits aquatiques. Nous étudions par exemple un vibrion qui affecte le bar d’aquaculture, comme celui élevé par Aquanor à Gravelines. » Le laboratoire s’intéresse à une nouvelle problématique pour l’alimentation : les microplastiques. « L’ensemble des espèces vivantes, des plus petites comme le zooplancton aux plus grandes comme les baleines, peuvent les ingérer », prévient le docteur Guillaume Duflos, adjoint au chef du département des produits de la pêche. Alors, au sein du laboratoire, on souhaite répondre aux questions suivantes : comment quantifier les microplastiques dans les aliments, quel est le niveau d’exposition de l’être humain à ces particules via l’alimentation et, si l’homme y est exposé, quels sont les risques pour sa santé ? Benoît LOBEZ |