Revenir

Les types de chaluts

(Crédits photo L.F.)

 

826 navires

soit 19 % de la flotte,
utilisent le chalut en France
(hors Méditerranée).

Source : SIH 2018

La famille des chalutiers est vaste. De petite pêche, ils mesurent entre 6 et 12 mètres ; de pêche côtière, leur taille est comprise entre 12 et 19 mètres. On les dit hauturiers lorsqu’ils peuvent aller plus loin des côtes et mesurent, pour le faire, de 20 à 33 mètres. Enfin, on les dit industriels lorsqu’ils dépassent les 33 mètres, allant parfois jusqu’à 50 mètres. Mais parfois, pour pouvoir surgeler bord, leur taille dépasse les 50 mètres.


Quelle que soit leur taille, la filière travaille à augmenter la sélectivité des chaluts pour limiter les prises de juvéniles. Elle cherche aussi à alléger les bourrelets des filets, à travailler sur les panneaux afin de limiter l’impact sur les fonds marins et les critiques à l’encontre du chalut.


Enfin, les nouveaux chalutiers ne sauraient faire l’impasse sur l’amélioration de la performance énergique : elle permet à cette pêche d’être plus respectueuse de l’environnement tout en dopant les comptes d’exploitation.

 

Les types de chaluts

 

Le chalut de fond

Le chalut de fond est un filet de forme conique relié aux navires par des funes ou câbles en acier. Il est traîné sur le fond et maintenu en contact avec le sol par un bourrelet fixé à l’avant. Le maillage du filet est adapté à l’espèce ciblée, selon la réglementation en vigueur.
Il permet de cibler toutes les espèces qui vivent sur le fond ou à proximité – des poissons plats aux langoustines, en passant par le merlu…


Atouts. Il assure une grande diversité de captures et l’effort de pêche des chalutiers est contrôlable.


Critiques
- Le manque de sélectivité du chalut, même si de gros travaux sur le maillage des filets ont été réalisés. Les progrès sont permanents.
- L’impact sur les fonds : il existe, malgré les efforts pour l’alléger. Sur les fonds sableux, il reste toutefois limité.
Pour des variantes en voie de disparition, tel le chalut à la perche, dont l’armature est rigide, l’impact est plus grand.


Avancées. Depuis le 12 janvier 2017, le chalutage d’espèces à plus de 800 mètres de profondeur est interdit dans les eaux européennes. En parallèle, pour les écosystèmes marins vulnérables sous 400 mètres, l’Union Européenne a voté le gel de l’empreinte et des contrôles accrus afin de protéger les fonds.

 

Le chalut pélagique

Principe. Un ou deux bateaux remorquent un filet de forme conique en pleine eau. Celui-ci ne touche jamais le fond et ne peut en aucun cas avoir un impact destructeur sur les fonds marins. Les mailles à l’avant sont grandes tandis que le maillage au cul du chalut est adapté à l’espèce ciblée.


Espèces ciblées. Les espèces pélagiques vivant en bancs concentrés (sardine, anchois, maquereau, thon…)


Atouts. Bonne sélectivité due au travail sur les mailles des filets et aucun impact sur les fonds marins.


Critiques. En fond de chalut, la qualité des prises n’est pas toujours optimale.

 

Variante : la senne danoise

Proche du chalut, le filet de la senne danoise est formé de deux ailes, d’un corps et d’une poche. Celui-ci est utilisé sur le fond, halé par deux très longs cordages mis à l’eau pour assurer un grand rabattage du poisson. Le cycle de pêche est très rapide et assure une belle qualité du poisson. Cet engin est de plus en plus utilisé en France.

Articles associés :

Voir plus d'articles liés